Le jour où je n'ai pas pu plonger by Sylvie Bernier

Le jour où je n'ai pas pu plonger by Sylvie Bernier

Auteur:Sylvie Bernier [Bernier, Sylvie]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Témoignage
ISBN: 9782897057596
Éditeur: Éditions La Presse
Publié: 2019-03-26T04:00:00+00:00


Chapitre 6

Raphaël, l’étoile filante

Comment résumer la vie de Raphaël ? Il est passé comme une étoile filante. Lorsqu’on lève la tête vers le ciel, nous sommes tous émerveillés par l’étoile qui passe, on sourit, on s’exclame et elle disparaît. Voilà la vie de Raphaël. Un clin d’œil, un coup de vent, une étoile filante !

Ses parents, frères, cousins, cousines et grands-parents ne comptent plus les anecdotes mémorables à son sujet.

Il était notre mascotte, il faisait beaucoup rire les cousines et son frère. Il était le bébé de 12 petits-enfants, le fils de France et Jean-François, le frère d’Antoine, le petit-fils de Raymond Bernier, d’Huguette Bernier, d’Antonin Rochette et de Lise Rochette, le cousin de Maxime, Alexandre, Myriam, Félix, Catherine, Annabelle, Florence, Simon, Stéphanie et Michaël. Il était aussi le neveu de plusieurs oncles et tantes. Il était l’ami de tous les enfants du CPE du Bilboquet. Son départ a affecté toute sa famille.

J’étais la tante de Raphaël et mes souvenirs les plus chers sont ceux que nous avons vécus en vacances, en camping au Québec. Le seul moment dans l’année où nous pouvions réunir les enfants était la période estivale puisque France, comme enseignante au cégep, était en vacances et que je prenais aussi un temps d’arrêt pendant cette même période.

Raphaël voulait toujours être près de ses trois cousines. Quand nous étions en route pour les vacances familiales, il était la plupart du temps assis dans notre voiture, dans son siège d’appoint, et une de mes filles allait dans la voiture de France avec Antoine. Puisque nous faisions de longues distances pour nous rendre dans les beaux coins du Québec, il était aussi plus facile en séparant les familles de limiter le chamaillage du style « ne dépasse pas la ligne imaginaire entre ton espace et mon espace ». Pour nous, cela faisait aussi différent d’avoir un garçon avec nous pour quelques heures.

Il aimait tout ce qui avait un moteur, comme bien des petits garçons. Du haut de ses cinq ans, il avait un regard très orienté vers le futur et son avenir. Il disait souvent « quand je vais être plus grand et plus vieux, je vais avoir un motorisé, un camion de livraison, un bateau, une moto, un kayak », etc. Ses désirs motorisés variaient au gré de ce qu’il apercevait.

Je souris tendrement en repensant au motorisé de feu monsieur Larocque, alors que nous séjournions à L’Anse-Saint-Jean, au Saguenay. Tous les matins, Raphaël allait le visiter. Il s’assoyait sur le siège du conducteur et, en tournant le volant de gauche à droite, il regardait M. Larocque pour lui demander : « Ça coûte combien ? » Sans même attendre la réponse – qui ne serait jamais venue –, Raphaël lui lançait d’un air sérieux et convaincant : « Quand tu vas le vendre, je l’achète ! »

Mon amie Suzanne est venue nous rendre visite en moto sur ce même camping, Raphaël a fait exactement la même chose en grimpant sur le siège de la moto. Les deux mains sur les guidons, il l’a regardée en lui disant « j’en veux une pareille ».



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